My ASPTT

Histoire

Je suis Bernard SONZOGNI, membre du CA le plus ancien de l’association qui a aussi assisté à la naissance de la section voile. Pour cette raison, Yassine BEN CHADLI, Président de l’ASPTT La Londe depuis le 1er janvier 2021, me demande, dès son élection, d’écrire l’histoire de l’association. Réticent à priori car je ne dispose plus d’archives pour écrire une histoire purement factuelle, j’accepte finalement car je pense que connaître son passé peut aider à construire son avenir.

« L’avenir est une porte, le passé en est la clé » (Victor Hugo)

Pour éviter de faire croire au lecteur qu’il se trouve en présence d’une histoire exhaustive qui décrit de façon précise des évènements réels, vérifiés et validés par des compte rendus, et aussi pour lui éviter de lire une fastidieuse succession d’évènements classés chronologiquement, je décide de présenter cette histoire comme un dialogue entre nous deux, Yassine (Y) et Bernard (B).

L’histoire que vous allez lire est ainsi plutôt anecdotique parce qu’elle a essentiellement sollicité ma mémoire. J’ai cependant retrouvé dans mon ordinateur quelques comptes rendus de Conseil d’Administration et d’Assemblées générales ainsi que des courriers « officiels ».

 

Y : Bernard, il ne reste plus beaucoup d’anciens qui on vu naître la section voile de l’ASPTT, Loïc JOURDAN est décédé en 2020 et les autres pionniers l’ont quitté. Les archives ont plus ou moins disparues avec la vente du site de l’IRET (Institut Régional de l’Enseignement des Télécommunication) en 2006, 2007, et je trouve dommage que l’histoire des premiers moments de notre association disparaisse. Pourrais-tu faire appel à tes souvenirs pour nous la raconter ?

B : Notre association est rattachée à une structure ASPTT nationale sur laquelle l’ASPTT La Londe s’est appuyée pour démarrer. Il me semble donc important pour connaître nos racines de découvrir celles de la « grande » ASPTT. Ainsi nous allons aussi découvrir l’origine de son nom.

Source : CNF Centre National de Formation aux métiers du sport

L’histoire de l’ASPTT commence en 1898 à Bordeaux, où naît l’union cycliste des Postes et Télégraphes de la Gironde (pas étonnant, les postiers de l’époque avaient des prédispositions pour le vélo qui leur permettait de distribuer de façon rapide et efficace le courrier), mais c’est en 1906 que le nom ASPTT apparaît (Association Sportive des Postes et des Télégraphes)

Dès lors, la machine est en marche et de nombreux athlètes de l‘ASPTT remportent des victoires et l’un d’eux participe aux jeux Olympiques à Paris en 1924.

En 1945 est créé l’union des ASPTT, qui regroupe les différentes ASPTT du territoire français.

En 1965, à la demande du Général de GAULLE, Maurice HERZOG restructure le sport en France en s’appuyant sur les associations ASPTT qui se sont développées dans toutes les régions. Ainsi l’ASPTT deviens un des piliers de la politique sportive française.

En 2005, la Fédération Sportive des ASPTT est reconnue par le Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative, et le Comité national olympique et sportif français, comme une Fédération Sportive à part entière.

Elle regroupe 36 000 dirigeants et bénévoles au sein de 230 clubs omnisports en France, œuvrant au sein des écoles de sport, et accueille plus de 200 000 adhérents.

Maintenant voici l’histoire de l’ASPTT LA LONDE que je peux vous raconter.

A l’été 1976, alors que je venais d’être nommé à l’Institut Régional d’Enseignement des Télécommunication (IRET), de La Londe, sur le site des Bormettes, j’ai vu, pour la première foi, une planche à voile naviguer devant la plage de l’Argentière, située à 200 m de l’école. Il faut dire que c’est seulement en 1973 que la société néerlandaise TEN CATE a acheté la licence WINSURFER pour l’Europe et a importé les premières planches à voile.

J’ai décidé alors de m’appuyer sur l’ASPTT locale pour lancer un projet de création d’une section planche à voile. Il était en effet tentant de profiter de la proximité de la plage et de la beauté du site pour développer cette activité nautique en s’appuyant sur une structure déjà existante et sur un potentiel d’utilisateurs important, (environ 60 formateurs et personnels administratifs et 350 élèves).

L’IRET avait ouvert ses portes en 1973 et le personnel avait créé plusieurs sections sportives (football, cyclisme, volley, …), regroupées au sein de l’ASPTT La Londe.

Loïc JOURDAN, collègue formateur, au courant de mes intentions, puisque j’avais commencé à prospecter, me rejoint le jour de la présentation du projet devant un CA un peu réticent, surtout le Président, M. CHRITOFOL, qui était aussi le Directeur du centre de formation et qui redoutait les dangers maritimes pour son personnel.

Finalement le CA accepte de financer la moitié du projet, à nous de trouver l’autre moitié. Nous faisons alors du prosélytisme auprès du personnel et recueillons les premières cotisations dont le montant correspondait au prix d’une planche. Le CA fidèle à son engagement octroie l’équivalent de la somme recueillie et nous voila partis pour l’achat des deux premières planches du club. Nous sommes début du printemps 1978, la section voile de l’ASPTT La Londe vient de naître.

Une vieille cabane en bois, implantée sur le terrain de l’école en bord de mer, va nous servir de local d’accueil et de dépôt du matériel pendant les premières années.

Y : Qu’est devenue cette cabane ?

B : La partie Est du terrain fut cédée dans les années 80 aux services sociaux de La Poste et de France Télécom. Bien que séparées depuis la réforme des PTT de 1990, les activités sociales (centres aérés, villages de vacances…) restaient rattachées aux deux entreprises.

La partie Ouest, avec le blockhaus, serait désormais notre repaire.

Sur cette partie, un local en tôle ondulée demi-lune, montée par nos soins, a remplacé la cabane en bois.

Le local en tôle ondulée, véritable four aux saisons chaudes, fut remplacé à son tour en 1987, par le local en dur actuel. Les tôles ondulées ont été démontées, il ne reste maintenant que le socle en béton qui nous sert d’aire de rinçage.

Local tole

 Y: Voilà qui est clair pour les différents locaux et l’évolution du stockage. Mais comment fonctionnait l’activité planche à voile à ses débuts ?

B : En saison tempérée, de mai à novembre, la base était ouverte les weekends et tous les soirs à partir de 16h30, à la fin des cours.

Les 4 ou 5 membres responsables de la section voile se relayaient bénévolement pour assurer la surveillance et la formation des novices, très nombreux au début. Cela n’était pas très contraignant pour nous parce que, passionnés par ce sport, nous naviguions en même temps que les autres pratiquants, la plupart élèves du centre de formation, souvent pensionnaires de l’AGELONDE, la résidence hôtelière du site.

Sans bateau de sécurité dans les premiers temps, nous allions chercher ceux qui étaient en difficulté à la nage ou avec une planche à voile (ou quelquefois… sans voile). Les Winsurfers de l’époque avaient de gros volumes et permettaient de nombreuses fantaisies : 2 sur un même flotteur, une planche tractant l’autre, …

 

Nous avons même fait naviguer une planche à voile dans les rues de La Londe. Si, si, je vous l’assure. Seulement elle était recouverte de fleurs et sur une remorque accrochée au tracteur de l’IRET lui-même déguisé en crabe. La voile gonflée par un vent imaginaire était tenue par un véliplanchiste. L’ensemble du char était constitué d’une structure métallique construite par les gars de l’atelier du centre à partir d’un plan que je leur avais dessiné. Le tout recouvert d’un grillage « à poule » sur lequel une grande partie du personnel de l’IRET avait accroché, une à une, des milliers de fleurs, et cela, toute la nuit précédant le jour du corso fleuri.

Y : Une planche à voile défilant dans les rues de La Londe, en voilà une bonne publicité ! Mais la sécurité me semble très sommaire. N’avez-vous jamais eu de problèmes ?

B : Jamais de vraiment sérieux, à ma connaissance seulement deux blessés légers ont eu besoins de soins médicaux.

L’un, qui naviguait dans une zone où il avait pied, à perdu l’équilibre et s’est blessé au talon d’Achille lorsque son pied a touché le fond.

L’autre, une jeune femme, a reçue le pied de mât entre les jambes en tirant sur son tire-veille, une blessure plus spectaculaire que grave parce qu’elle a provoqué un saignement important. Il faut dire que les rotules de pied de mât des premières Winsurfers étaient fixées par friction dans un puits du flotteur et malgré les petits bouts de chiffon ajoutés pour mieux coincer le taquet de pied de mât, celui-ci pouvait sauter si la traction était trop verticale.

La base restait fermée si les conditions météo étaient défavorables, vent violent ou vent de terre.

Malgré ces précautions et notre présence, un pratiquant, très prudent ou très craintif, ou ne nous faisant pas confiance, ou les trois à la fois, avait accroché sa planche à voile au pilier du ponton avec 3 cordes à linge nouées bout à bout. Il se nommait RENARD et nous l’avions surnommé le Renard Des Mers. Mesure rigolote mais pas si bête que ça car, en cas de problème, il n’avait pas besoin de ramer allongé sur sa planche en se casant le dos et les épaules pour regagner son point de départ. Il lui suffisait, tout en restant assis de tirer tranquillement sur sa corde à linge. On n’a quand même pas homologué sa technique d’autant plus que nous avons acheté, assez rapidement, un bateau de sécurité.

Y : Pourquoi ne pas l’avoir acheté immédiatement ?

B : Il faut dire que nous étions des « voileux », les moteurs nauséabonds et bruyants ne nous attiraient pas.

Si le vent risquait de nous emporter au large, nous ne sortions pas. Les vents dominants, les plus fréquents sur le plan d’eau de l’Argentière, sont Est ou Ouest, si quelqu’un dérivait, c’était parallèlement à la plage et il lui était alors facile de rejoindre le rivage et de retourner en marchant au point de départ. Le long de la plage de l’Argentière il y a pieds jusqu’à 50 m du bord.

Nous en avons quand même acheté un assez rapidement avec l’augmentation du nombre de planches et la mise en navigation des premiers catamarans Hobie cat 16.

Cependant, j’ai toujours préféré porter secours avec un autre cata, remorquant même avec mon Hobie 16 un 21 qui avait démâté. Parfois, le bateau de sécurité était nécessaire, comme ce jour où le 16, poussé par un vaillant vent d’Est, s’est retrouvé échoué sur le sable de la plage des Salins parce que son équipage n’osait pas se mettre vent de travers pour revenir. J’avais dû aller secourir ces marins peu téméraires avec le bateau à moteur, et, c’est le Hobie 16 secouru qui était revenu fièrement à la base avec ses trois passagers, remorquant le bateau de sécurité, vide d’occupants et dépité d’être dépossédé de son rôle. Il est vrai que par mer forte, naviguer à la voile est beaucoup plus confortable qu’au moteur, surtout sur une longue distance.

M. BANNES, qui remplaça M. CRISTOPHOL à la tête de l’IRET, plus attiré que ce dernier par l’aventure maritime nous incita à l’achat d’un bateau à moteur d’occasion plus performant. Il m’amena même avec lui, en voiture de fonction, pour le choisir.

Nous avons alors mis en service une activité ski nautique. Elle ne dura qu’une saison car peu d’entre nous étaient vraiment motivés pour l’animer.

A cette époque, nous n’étions que deux, avec Cyrille ARSSAC, à avoir le permis bateau et pour être moins sollicité, j’ai décidé d’organiser une session de permis bateau.

Les Affaires Maritimes de Toulon contactée, m’ont confirmé que je pouvais moi-même former les candidats au code et à la conduite. Il me suffisait ensuite de faire appel à un examinateur agréé pour le passage de l’examen.

La plupart des candidats au permis étaient des formateurs de l’école. Rompus à l’enseignement, ils acceptèrent de se partager les chapitres du code VAGNON de la mer, de les apprendre et de dispenser chacun à leur tour, le contenu des chapitres. Avec Cyrille, nous n’intervenions qu’en cas de difficulté.

Nous fûmes surtout occupés par les cours de conduite. Le bateau acheté avec M. BANNES était maniable et tous les candidats arrivèrent assez vite à récupérer l’homme à la mer et à accoster au ponton. Les deux échecs d’accostage se sont produits le jour de l’examen. Ce jour là, un fort vent d’Ouest rendait l’opération délicate. A part ces deux candidats qui durent repasser la conduite, les autres, une vingtaine, réussirent du premier coup et au moindre coût (achat du livre de code et participation aux frais de carburant).

Y : Comment sont apparus les premiers catamarans ?

B : Un été, un ancien élève, revenu en vacances, nous avait demandé de déposer son catamaran sur le terrain où ne stationnaient à ce moment là que quelques monocoques légers.

Nous avons sympathisé et les quelques sorties sur son engin m’ont donné le virus des multicoques. Très rapidement nos adhérents purent à leur tour naviguer sur notre 1er Hobie Cat 16. L’engouement pour ces voiliers nerveux et rapides fut tel que la base a compté jusqu’à deux Hobie cat 16 et deux Hobie 21 en même temps.

Les années 1970 étaient une époque faste pour l’entreprise France Télécom qui ne rechignait pas à verser de substantielles aides aux associations. Cela nous a beaucoup aidés pour nous équiper. Malheureusement ces subventions ont baissé à partir de 1990 avec la séparation de La Poste et de France Télécom, pour devenir rapidement inexistantes. Un document de la DRPCA (Direction Régionale Provence Alpes Côte d’Azur) datant du 05 12 2002 fait apparaître un montant alloué de seulement 11933 F soit 1819 € (2002 a été le passage à l’Euro).

En saison, les sorties en flottilles, les vendredis de 10h à 15 h, avaient beaucoup de succès. L’escapade, avec une courte escale sur les plages vers Brégançon et même quelques fois sur Porquerolles pour grignoter nos pique-niques, comblait tous les participants.

Les sorties « découverte cata » d’une vingtaine de minutes, offertes même au non adhérents, étaient appréciées. La réglementation plus souple n’imposait pas, comme depuis la naissance de la Fédération Sportive des ASPTT en 2005, une adhésion immédiate avec certificat médical. Les risques étaient minimes car ces découvertes se pratiquaient par temps calme.

Nos surveillants de base étaient bien occupés. Ils donnaient même des cours collectifs d’initiation planche à voile les matins de 10 à 12h. La publicité faite par nos animateurs, au secrétariat de l’AGELONDE et au moment du pot d’accueil offert par le directeur du Village Vacance PTT, nous amenait beaucoup de monde.

Les premières années, les saisons d’été étaient animées par quelques membres du CA puis nous avons recruté Myriam POUSANCRE et de jeunes étudiants dès leurs 18 ans. C’est ainsi que les saisons 1992 à 1998 ont été animées à leur tour par mes deux enfants Christophe puis Carole, et puis encore, plus tard, par les enfants de Christian, Olivier, Jean-François et Fred.

Quelle meilleure école que celle de la responsabilité !

Nous avons subi une décroissance les années 1990 et

1991, due à une mauvaise animation. Nous nous sommes aperçu que l’animateur de ces deux années trouvait des prétextes, du type « pas assez ou trop de vent aujourd’hui » pour décourager les pratiquants cata et ainsi ne pas trop se fatiguer. Son contrat n’a pas été renouvelé les saisons suivantes.

Y : Voilà qui me rappelle les bons souvenirs des années 2000, pendant lesquelles j’ai eu, moi aussi, le plaisir d’exercer comme animateur.

B : Oui, la vie à l’ASPTT est remplie de très bons souvenirs.

Ma motivation, en plus de la navigation, a toujours été, et est toujours, la transmission de façon générale mais surtout la transmission du plaisir de la glisse. Quelle meilleure satisfaction que de s’entendre dire après avoir amené un coéquipier novice : « Merci je ne m’attendais pas à éprouver de telles sensations », de voir mes enfants devenir capable d’animer à leur tour la base et d’apprendre aux autres ce qu’ils avaient appris. Motivation encore exacerbée en voyant les yeux brillants de joie et de fierté de mes petits enfants barrant un catamaran, accrochés au trapèze ou volant au dessus des vagues sur le wingfoil.

La pratique du wingfoil, initiée par Christian et Fred cet été 2020, semble promise à un avenir florissant. Ainsi le mandat de président de Frédéric MARTINEZ se clôture avec l’ouverture d’une nouvelle porte.

J’ai quand même vécu quatre moments difficiles.

Le premier, au tout début de la vie de la section, aurait pu conforter le directeur du centre dans son opposition à la création d’une activité nautique et aurait même pu provoquer la fermeture provisoire et peut être définitive de cette activité.

Alors que je dispensais un cours devant une vingtaine d’élèves attentifs, le directeur en personne frappe à la porte et me demande de le suivre après avoir mis mes élèves en pause. Surpris et inquiet, je pensais qu’il était arrivé quelque chose de grave à quelqu’un de ma famille.

Il m’apprend alors qu’un élève du centre venait d’être récupéré par un hélicoptère de la marine nationale alors qu’il dérivait vers le large sur une planche à voile et me demande des comptes. Comment peut-il se faire, qu’en plein après midi, pendant les heures de cours, un élève fasse de la planche à voile et qui plus est, sans surveillance ?

Heureusement, après enquête immédiate et rondement menée, la vérité éclate : l’élève en question, sorti en mer pendant la pause du déjeuner, n’avait pas pu regagner la base. L’hélicoptère avait guidé le bateau de la SNSM qui récupéra le véliplanchiste et sa planche. Et la planche n’était pas celle de l’ASPTT !

Ouf ! Plus de soupçons sur le sérieux de notre gestion. Cela nous conforta dans notre décision de ne jamais laisser un de nos véliplanchistes sans surveillance et de verrouiller le local en dehors des heures d’ouverture.

Le deuxième, plus triste, a été occasionné par le décès de Jean Pierre C, un adhérent de 67 ans, retrouvé inanimé sur le trampoline de son catamaran personnel qui dérivait tranquillement sur une mer calme, scintillante de milliers d’étoiles allumées par un soleil de plomb. Une belle mort pour lui mais un profond chagrin pour ses proches.

Le troisième, tout aussi tragique, fut provoqué par la disparition, corps et biens, d’un prénommé Bernard, grand gaillard, véritable force de la nature et navigateur chevronné, presque toujours en solitaire sur son Hobie 17. Il sortait par tous les temps, même par fougueux mistral. C’est ce mistral qui l’a emporté, un jour sans nuage mais avec beaucoup de «moutons».

Je revoie encore le visage triste et  inquiet de sa femme venant vers moi pour me demander si je l’avais vu. C’était une fin d’après midi, j’arrivais juste à la base, restée fermée à cause du fort vent.

Elle reviendra tous les jours jusqu’à la fin de ses vacances pour scruter l’horizon, espérant y voir apparaître la voile blanche et le sourire de son compagnon. Seuls, quelques débris de son bateau seront retrouvés échoués sur la côte Corse.

Le quatrième fut plutôt un moment de grande inquiétude. C’était justement les premières années qui ont suivi ton recrutement.

La commutation électronique nécessitait moins de main d’œuvre que la commutation électromagnétique des années 1970 qui elle-même à suivi la commutation manuelle exercée par les dames du téléphone qui enfonçaient manuellement des « jacks » (fiches de connexion) pour relier les abonnés entre eux. Souviens-toi du sketch de Fernand RAYNAUD « le 22 à Asnières ».

Bref, moins de personnel à former, moins de formateurs, il ne restait plus qu’à fermer les instituts de formation régionaux. Les quelques formations management et commerciale qui subsistaient furent confiées à des cabinets privés. Ainsi début des années 2000, l’école des Bormettes ferma. La vente du site fut gérée par la Direction de l’Immobilier de Paris qui nous demanda, en attendant la vente, un loyer de 5500 € pour la période du 01 juillet au 15 septembre 2006.

J’ai retrouvé les brouillons de deux courriers échangés, en août et septembre 2006, qui négociait notre occupation gratuite du terrain jusqu’au dernier moment de la vente. Ils faisaient valoir les avantages liés à notre présence : notre rôle social, notre participation à l’animation des résidants de l’AGELONDE et la protection du terrain contre les squats et les dégradations en tout genre.

Notre continuité sur le terrain de l’Argentière se ferait aussi, bien sûr, en concertation avec le Directeur de l’AGELONDE, Edouard ALCOVERO, qui gérait encore la dernière entité en activité du site. Les logements n’étaient plus alors occupés que par des salariés en séminaires et des touristes.

La situation a ainsi trainé jusqu’en fin 2007 (brouillon d’un 3ème courrier retrouvé datant du 15 avril 2007).

Le Maire de La Londe fut sollicité pour intervenir auprès de la Direction de l’Immobilier pour exercer son droit de préemption sur le terrain de l’Argentière et nous permettre aussi de rester sur le site. C’est ainsi que nous avons pu, avec soulagement, et avec l’accord de la municipalité de M. François DE CANSON, exercer encore notre activité nautique jusqu’à aujourd’hui.

Loïc JOURDAN, Cyrille ARSAC, Jean Marie DELAGE, Michel LANTRUA, Hervé GALIANO, Frédéric MARTINEZ, Jérôme LEMOINE, Olivier ARNAUD, Christian MONCANY, Jean Claude RENAUD, Roger VAISSIERE, Jean Marie FERRER, Yassine BEN CHADLI, Bruno DUPUY, Jean-François JOUAN, Christophe ANDRE, Chantal MEYER, Gérard ROUSSEAU, Olivier ROUX, Bernard SONZOGNI … et bien d’autres dont j’ai oublié le nom, membres des Conseils d’Administration successifs, sont la source et les porteurs des lignes de cette histoire. Histoire qui a encore de beaux jours devant elle, grâce à la fidélité des adhérents et à tous ceux qui renforcent et même remplacent progressivement le personnel Poste et Télécom.

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